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Quel voyageur je suis
Voyager est une entreprise des plus élémentaires, pour peu qu’on en ait réellement la volonté. La mise en place suivra de fait, quelque soit sa forme. Et il y a mille façons de voyager, et peut-être autant de types de voyageurs.
Ma conception du voyage
Voyager c’est d’abord baguenauder dans l’imaginaire, puis assouvir son insatiable curiosité. Il s’agit en outre de nourrir sa réflexion par le prisme de sa propre culture, de son propre regard sur la multitude de sociétés qui peuple ce globe. C’est enfin une prise de conscience vertigineuse et plaisante sur la relativité de notre propre existence face à l’immensité des splendeurs complexes et passagères de notre environnement…
J’ajouterai qu’un périple passe obligatoirement par des rencontres, par une approche culinaire et linguistique.
Sans oublier que voyager c’est observer, chercher à comprendre, pas seulement sur ses ressentis une fois sur place, mais aussi en se documentant. Et la vraie difficulté pour un observateur est celle bien connue en physique quantique : observer altère toujours le sujet observé.
(Re)découvrir ce qui nous entoure
Comme j’aime à dire, “l’aventure commence au bout de la rue”. Pas besoin de partir à l’autre bout du monde, ni même être fortuné, pour voyager, pour faire des rencontres intéressantes, pour contempler les beautés ineffables construites par les Hommes ou Mère Nature.
Deux anecdotes assoient ce constat.
Un jour où je me trouvais à Rabat, je montais dans un taxi avec une amie marocaine. Un de ses compatriotes se trouvait déjà dans le véhicule. Le chauffeur nous faisait alors patienter pour une raison qu’il n’expliqua pas (sans doute attendait-il encore un peu que sa voiture soit complètement remplie pour partir).
Tandis que mon amie et moi étions sagement assis à l’arrière de la guimbarde, se dressait devant nous une superbe muraille, typique de celle qu’on s’attend à voir au Maghreb. Je dis alors à mon amie la chance de pouvoir admirer une telle splendeur au quotidien. En réponse, j’eus droit à un sourire narquois de deux autres passagers, totalement blasés.
Bien des années après, alors que j’habitais Amiens, je proposais à mon colocataire chinois de l’emmener faire un tour en Belgique. Il en fût ravi.
Devant toutes sortes de bâtisses séculaires, je le vis émerveillé, comme je le fus lors de mon voyage au Maroc, tandis que, cette fois, c’est moi qui étais blasé. Je repensais de fait à l’expression gentiment railleuse dont je fus victime dans ce taxi marocain.
On imagine toute la magnificence des attractions lointaines, sans voir à sa juste valeur ce qui nous entoure, à deux pas de chez nous.
Bien entendu, il faut saisir chaque occasion de prendre le premier vol qui vous emmènera au bout du monde. Mais il ne faut pas négliger de chercher à découvrir et à faire découvrir ce qui nous entoure.
Mon expérience du voyage
Le Maroc et la Thaïlande sont pour moi des pays avec lesquels j’ai une relation particulière. Une relation qui dépasse le cadre du simple touriste. J’ai respectivement vécu plusieurs mois dans chacun d’eux, pour des raisons différentes, qui tiennent aux hasards des rencontres. L’envie de m’y installer m’a beaucoup taraudé. Et je dois bien avouer que je peux me sentir partout chez moi (et donc paradoxalement nulle part).
Pour autant, cela fait-il légitimement de moi un « grand voyageur » ?
Lorsque j’étais étudiant en audiovisuel, je me souviens qu’un de mes professeurs avait déclaré qu’un vrai cinéphile n’est pas celui qui a vu beaucoup de films, mais celui qui connaît – réellement – au moins un film pour l’avoir étudié (structure du scénario, agencement des plans et des mouvements de caméra, différents degrés de lecture de l’œuvre en elle-même, etc.).
Je me permets de reprendre sa formule, en la transposant, sans chercher à définir ce qu’est un grand voyageur ou à condamner d’autres visions de ce que cela pourrait être, mais j’y adhère totalement : un grand voyageur est celui qui connaît vraiment bien au minimum un autre pays que le « sien » (si tant est qu’il connaisse réellement le sien, et qu’on puisse déterminer sous quels critères il serait à même de se présenter comme un spécialiste d’une contrée).
Des racines et des ailes
L’idée de m’expatrier me plaît (tout comme le titre de la célèbre émission). Mais serais-je capable de vivre au même endroit toute ma vie ? Il y a peu de chance…
Rien qu’en France, je suis né dans les Pyrénées et j’ai vécu ma jeunesse dans le Nord, où serpentent mes racines. J’ai vécu à Lille, Paris, Amiens, Grenoble, La Rochelle…
Depuis mon enfance, je nourris pour le Japon une passion indicible et inaltérable. Alors, pourquoi ne pas aller vivre au Japon ?
Sans doute parce que je me suis rendu compte que c’est bien plus l’idée de parcourir le Monde qui me plaît, plutôt que d’établir mon campement.
Mon parcours
J’aime autant la science que l’art. Aussi mon parcours s’en ressent.
Féru de nouvelles technologies depuis l’enfance, j’ai pourtant choisi de suivre un cursus littéraire. J’ai également étudié le cinéma à la l’université de Lille, après avoir longuement hésité à tenter ma chance aux beaux-arts. Je rêvais alors de devenir scénariste de bandes-dessinées et de films, voire écrivain.
Après plusieurs petits boulots, j’ai été employé par Amiens Métropole comme animateur multimédia, où je donnais entre autre des formations informatiques. J’ai commencé parallèlement à développer mes premiers sites Web, d’abord dans la thématique de l’aquariophilie, puis dans le jeu en ligne (principalement autour du puzzle).
Consulter la page consacrée à la Rédaction ou les articles de Jérôme Bouquet.