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Je n’ai pas la force de décrire la vue admirable et changeant tous les cent pas, que l’on a depuis la Bastille.
Stendhal
L’image de carte postale la plus connue de Grenoble consiste en la vision de ce surprenant téléphérique, appelé « les bulles » en raison de sa forme, qui relie la ville directement au massif de la Chartreuse.
Ce que l’on sait peut-être moins est que l’on peut directement accéder au sommet par divers chemins tout aussi accessibles depuis la ville !
La Bastille
La Bastille est un fort militaire construit par couches successives, dont la première – la Maison-forte Rabot – remonterait au 15ème Siècle et la dernière – les renforcements des fortifications – au 19ème Siècle.
Surplombant la ville, la position stratégique de l’établissement militaire a longtemps été appréciée.
C’est donc à 250 mètres d’altitude que le fort s’est agrippé au massif de la Chartreuse, ce dernier culminant à 2082 mètres et s’apparentant au « creux » du Y grenoblois ; Y dessiné par lui et les autres massifs qui entourent la ville de leurs murailles naturelles : Vercors (ouest), Taille-fer (sud-est) et Belledonne (Est).
De son passé guerrier et tourmenté, il ne reste que la splendeur des fortifications. C’est aujourd’hui un lieu très agréable à visiter, avec son musée, son restaurant et toutes les autres activités à découvrir. Il y a même des spectacles donnés en ce lieu magique : j’ai eu la chance d’assister à l’un d’entre eux 😉
Mais le point d’orgue est bien entendu la vue sur la ville et les autres massifs. Tout simplement à couper le souffle.
Les différents façons d’accéder à la Bastille
Il existe plusieurs façons d’accéder au bâtiment, comme par la route. Mais je ne retiendrai volontairement que les deux principales.
Les Bulles
Inaugurées en 1934 par le maire Léon Martin, reprenant le projet de son prédécesseur Paul Mistral, mort avant d’avoir pu concrétiser son rêve, les Bulles sont véritablement la fierté et les ambassadrices touristiques de Grenoble.
On peut y voir un symbole entre la modernité urbaine et la Nature dans toute sa majesté.
C’est d’autant plus vrai que Grenoble est connue, notamment par la présence de son synchrotron, pour être un pôle scientifique particulièrement développé au cœur des montagnes.
Et si le grenoblois est plutôt technophile (si j’en crois le ratio d’ingénieurs que j’ai constaté* par rapport à la population totale), les amoureux des espaces naturels dominent largement en ce lieu.
D’ailleurs, l’ascension se fait vers la Nature. Tout un symbole, vous disais-je.
Les bulles sont accessibles depuis le quai Stéphane Jay, d’où déjà la vue sur le fleuve Isère, les hauteurs rocailleuses et les bâtisses bigarrées sont déjà un émerveillement en soi.
Il n’y aurait pas moins de 600.000 utilisateurs par an, selon les responsables du téléphérique !
L’attente est assez courte une fois son ticket en poche.
Honnêtement, à moins d’être sujet au vertige, les amoureux de sensations fortes ne s’y retrouveront pas. Par contre, si vous aimez les panoramas, vous ne serez pas déçu ! C’est à essayer au moins une fois dans les deux sens (pas forcément le même jour).
Les voies pédestres
Là, pour le coup, c’est totalement gratuit 😉
Et si vous prévoyez un pique-nique (que je ne saurais trop vous conseiller), dans le respect des autres et de la Nature bien entendu, vous joindrez l’agréable à l’économie.
Il existe différents chemins pédestres, que l’on peut classer en deux catégories :
– les sentiers
– les escaliers
Il y a plusieurs entrées. Vous verrez, ce n’est pas très difficile à trouver, une fois qu’on a traversé l’Isère en partant du centre-ville.
Il est possible de bifurquer du sentier aux escaliers très facilement, car les deux chemins se croisent à plusieurs reprises.
Si vous n’allez que jusqu’au fort, un équipement n’est pas nécessaire. Mais sachez que ça peut être le point de départ d’une véritable randonnée.
C’est parti pour la montée !
Chacun est libre d’accéder à la Bastille comme bon lui semble.
Si vous n’y êtes jamais allé, l’expérience la plus forte selon moi est d’y monter à pied, puis de redescendre par les bulles pour découvrir cette sensation amusante de “survoler” la ville.
C’est en tout cas ce que j’ai fait pour ma première ascension.
Mon premier essai fut difficile, je ne vous le cache pas. Rester assis toute la journée derrière un ordinateur à programmer (et à grignoter ^^’) finit par avoir des conséquences fâcheuses sur son organisme.
Il faut aussi prendre en compte, même à cette altitude, la diminution relative de l’oxygène dans l’air.
Lors de votre montée, vous apercevrez selon les saisons de petits animaux, tels que des corneilles, des écureuils et surtout des lézards !
Pour l’anecdote, ces reptiles sont très craintifs, mais j’ai réussi à tomber sur un lézard qui s’est volontiers laissé photographier pendant plusieurs minutes ! L’envie de passer à la postérité sans doute 🙂
Après quelques montées, vous aurez cette envie d’imiter tous ces coureurs que vous avez jalousés. Votre tour viendra où vous pourrez vous prendre pour Rocky, en empruntant les marches sur un air de “Eye of the tiger”.
Mais ne brûlons pas les étapes ! Allez-y surtout à votre rythme, vous progresserez petit à petit.
Ce qu’il y a à faire à l’arrivée
Déjà, soufflez si vous êtes venu à pied, ou rouvrez les yeux si vous êtes venu par les bulles et que vous êtes sujets au vertige ^^ Ensuite, le mieux est d’aller à la rencontre de l’office de tourisme, également présent à cette hauteur.
Croyez-moi, j’ai mille choses à vous montrer, mais je vais m’efforcer d’être concis, et de ne sélectionner que quelques photos.
Aspect culturel
Si vous êtes amateur d’Histoire ou de géologie, vous aurez de quoi trouver votre bonheur. En plus des différents encarts informatifs (gratuits), un musée est à votre disposition.
Aspect détente
Avec sa vue imprenable, le restaurant devrait vous ravir. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le tester, mais j’y reviendrais certainement ^^
Je rappelle qu’on peut également se restaurer ailleurs en emmenant un sac à dos bien fourni et dans le respect de la préservation du lieu 😉
Aspect activités
En plus des possibilités de randonnées, il existe de quoi distraire jusqu’aux plus jeunes des visiteurs. Le décorum n’est pas d’ailleurs pas sans faire penser au jeu télévisé « Fort Boyard », avec un côté évidemment plus alpiniste ^^
Pour finir, je vous conseille de consulter l’agenda des activités. Ce serait dommage de rater un concert ou un évènement festif par exemple 🙂
Note : la photo, libre de droit, de la Maison Rabot provient de Wikipédia, son auteur s’appelle Milky.
*, ratio d’ingénieurs que j’ai constaté pour y avoir vécu 😉