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Si vous cherchez une adresse insolite pour vous restaurer, pourquoi ne pas déjeuner au fond d’une piscine profonde de 33 mètres ? C’est justement ce que propose le « Nemo 33 », situé à Bruxelles.
Un lieu facile d’accès
J’avais entendu parler d’une école de plongée bruxelloise, où il était possible de se restaurer tout en regardant ce qui se passait dans le bassin. Voilà qui me mit l’eau à la bouche !
Dès lors, j’embarquai à bord d’un train en direction de Bruxelles afin d’en savoir plus.
Le moins que l’on puisse dire est que la capitale de la Belgique ne manque pas de restaurants. Si vous avez l’occasion de visiter les galeries Saint Hubert, connues pour ses chocolatiers raffinés, il ne vous échappera pas que les rues adjacentes, comme la rue des Bouchers, foisonnent de lieux de restauration, véritables pièges à touristes !
C’est d’ailleurs dans cette même zone que se trouvent les principales attractions : grand place, manneken pis, etc.
Mais si vous cherchez un endroit plus original pour vous restaurer, tel que le « Nemo 33 », il faudra faire un petit effort. Car non loin des galeries, se trouve la station « De Brouckère ». Il faut alors suivre la ligne 4, en direction du terminus « Stalle ».
À ce propos, je vous conseille d’acheter un ticket journée – pour 7,50€ environ – pour visiter Bruxelles. Même si vous venez en voiture, vous irez nettement plus vite avec les transports en commun (et c’est plus serein). La voiture vous attendra bien sagement en ville ou dans la périphérie bruxelloise.
Arrivant depuis la gare du midi, j’empruntai directement cette même ligne – ligne 4 direction « Stalle » donc. Le trajet peut sembler un peu long, mais permet de visiter la partie sud de la ville, moins touristique que le centre, et de se faire une idée plus juste du quotidien des Bruxellois.
Si vous choisissez de vous y rendre directement par la route, se trouve à proximité du terminus un vaste parking. Un autre parking, plus petit, est également disponible devant le « Nemo 33 ».
Le vaste entrepôt du lieu en question est facilement visible depuis la route ou depuis les deux derniers quais du tram. Impossible de le rater ! En effet, une large partie du bassin se trouve en fait en hauteur, et non complètement dans le sol, comme le sont les piscines traditionnelles.
J’ai touché le fond de la piscine
À l’entrée du lieu, vous tomberez à votre droite sur le guichet de la piscine, et à gauche, sur l’ensemble des tables du restaurant, directement visibles. Le mur opposé à l’entrée est troué de vastes hublots, y compris au-dessus du bar !
Des escaliers mènent à la partie supérieure et à la partie inférieure du bassin ; le rez-de-chaussée ne correspondant qu’à, approximativement, la moitié du bassin.
Si le suivi des plongeurs ne vous intéresse pas plus que ça, ou alors juste un peu, l’endroit propose une vaste terrasse, dont une partie permet d’observer les hublots depuis la baie vitrée.
Heureusement pour moi, il restait une table juste devant un des hublots. Inutile de chercher à descendre jusqu’au fond, car les exercices de natation se font par paliers (dont certains avec un fond physique, ce qui forme ainsi un « escalier de fonds »).
Le rez-de-chaussée suffit amplement pour voir les plongeurs, qui ne manqueront pas de vous saluer, amusés eux-aussi par l’incongruité de la situation.
De même, vous verrez non seulement le chassé-croisé des plongeurs descendants et remontants, mais, en prime, l’élévation des bulles des personnes situées au fond, ce qui a un petit côté poétique (Non ? ^^’).
Un avant goût de la Thaïlande
La Thaïlande est bien connue des plongeurs, qui profitent surtout de la partie plus au sud du pays.
Sans doute pour s’immerger un peu plus dans d’éventuelles futures vacances, le restaurant propose de la cuisine thaï.
À l’occasion, parmi la grande variété de plats proposés, j’ai choisi un poulet au curry accompagné de riz, avec en dessert une glace au thé vert (une première pour moi – oui, ma vie est trépidante).
La question que je me suis posée avant de me rendre sur les lieux est la suivante : « c’est très bien tout ça, mais combien ça va me coûter ? » Comme l’endroit est vraiment original, les tarifs sont sans doute beaucoup plus élevés que dans un restaurant ordinaire ? Une fois sur place, j’ai confirmation de l’information que je m’étais procurée en visitant le site web de « Nemo 33 » (cf. le menu) : les prix sont assez classiques. Pour ma commande, plus une boisson, j’ai payé 26 euros.
Plonger ou manger ? Les deux mon capitaine !
L’intérêt du lieu est donc double, et sans doute me faudra-t-il revenir pour tester l’autre partie. La personne à l’accueil m’a indiqué que tout nageur pouvait essayer la plongée via cet incroyable bassin, y compris les enfants.
Car si le bassin fait 33 mètres de profondeur, il existe différents paliers, dont le premier est à 5 mètres.
Le « Nemo 33 » propose un accès libre et des formations, avec bouteilles ou en apnée (voir les tarifs). Une boutique dédiée à la plongée est également disponible.
Des brevets pourront être délivrés à la suite des cours, et ce, dès les baptêmes (qui avoisinent les 50€ pour le certificat « TSD-1 » – une heure – et 100€ environ pour le « TSD-2 » – deux heures trente). Les prix de ces baptêmes inclus les trois premiers cours théoriques.
Il sera alors possible d’obtenir le « Indoor Diver » (399€) puis le « Open Water » (149€). Notez que pour chaque brevet, vous recevrez des bons pour le cours suivant et des bons d’achat en boutique.
À la suite de sa toute première plongée ou d’un entraînement régulier afin de se préparer à une excursion sous-marine dans les plus belles contrées aquatiques du monde, le restaurant vous attend. Une façon sympathique de recouvrer ses forces après un effort et de livrer ses impressions autour d’une table.
La gérante du restaurant me confiera que ce bassin fut unique en Europe et même le plus profond au monde (inscrite au Guinness World Record en 2004) jusqu’à ce que des italiens décident de les imiter avec un bassin profond de 40m ! Mamma mia !