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La plupart des touristes cherchent, à travers les pays qu’ils visitent, à mettre leurs quotidiens en pause.
Ainsi, on aime à se relaxer sur les plages de sables fins léchés par des eaux turquoises, trembler en regardant les prouesses des charmeurs de serpents et autres dompteurs de crocodiles, flâner sur les marchés pittoresques ou encore goûter aux saveurs exotiques.
La fin du séjour venue, le voyageur termine sa baignade pour replonger dans ses habitudes.
Si apprendre la langue du pays visité demande un (gros) effort et pas mal de temps, en revanche, on peut se pencher rapidement sur sa culture. Dès lors, le premier réflexe – c’est en tout cas le mien – consiste à approfondir ses connaissances sur la Toile et à chercher des bouquins en librairie ou dans les bibliothèques.
Mais j’ai remarqué que rarement les voyageurs s’intéressent au cinéma du pays (ou, faute de mieux, à sa télévision) ou écoutent la musique locale.
Pour ce qui est de la musique, c’est en tout cas très peu chronophage et il n’est pas rare de trouver quelques pépites. L’autre avantage des chansons est qu’il n’est pas nécessaire de comprendre la langue pour en apprécier l’écoute.
La Suprématie de la chanson anglophone
En cherchant à faire la liste de ses titres favoris, le français retrouve bien évidemment un grand nombre de chansons anglophones. À cela rien d’anormal car je ne vais pas vous apprendre qu’il y a de très nombreuses chansons dans la langue de Shakespeare qui sont de véritables bijoux (c’est souvent la “musicalité” qui nous attire plus que la langue elle-même).
Sinon c’est bien entendu dans notre propre langue que nous affectionnons le plus souvent la richesse et la qualité de la chanson française. Même s’il arrive parfois que des titres italiens ou espagnols, voire en langue arabe, nous parviennent.
Cependant, tandis que j’étais adolescent et que je m’intéressais à la bande-dessinée nippone (et à son adaptation animée), je passais, dans les années 90, pour un extra-terrestre à écouter en boucle des titres de variétés japonaises (c’est sans doute encore vrai aujourd’hui ^^). Je n’étais bien entendu pas le seul, mais je peux affirmer que nous n’étions pas très nombreux, d’autant que sans le Net, c’était beaucoup plus difficile de découvrir ces morceaux, et les “Musiques du Monde” en général dont je suis friand.
Du Rap Chinois au reggae Thaï
Alors, de nos jours, on peut imaginer combien il est facile de se faire plaisir en cherchant sur le Web les représentants de la musique planétaire.
Certes, mais lorsqu’on observe simplement les concours télévisuels, il y a rarement autre chose que de la chanson interprétée dans sa propre langue ou en anglais.
C’est un fait, écouter de la musique totalement étrangère à sa propre culture (ou à la culture anglophone) reste anecdotique.
Inutile d’invoquer ce prétexte fallacieux “qu’on ne saisit rien” car les français qui ne comprennent pas les chansons en anglais sont encore nombreux.
De temps en temps, on écoute une “sonorité typique” d’Afrique ou d’Asie par exemple, ce qui est très bien. Il ne faut évidemment pas passer à côtés des chants traditionnels. Pourtant, le français oublie trop souvent que la musique contemporaine est passée par là.
Aimeriez-vous qu’on réduise la chanson française à un air d’accordéon, à Edith Piaf ou Mireille Mathieu ?
Il y a toutefois une exception remarquable que l’on doit au très loufoque coréen « Psy » et son « Gangnam Style » (qui a très – rapidement ou certainement – fini par agacer ^^). Jamais un chant coréen n’avait été si populaire en France et dans le reste du monde. D’ailleurs, à l’instar de la J-pop (variété japonaise), la K-pop (variété coréenne) a le vent en poupe auprès des jeunes français.
Ceci étant, connaissez-vous le rappeur Jay Chou ou cet entraînant titre reggae « Do-Ther-Tum (Doo Doo Doo) » du groupe thaï Job 2 Do ? Si la réponse est non, ne vous en privez pas (en fonction de vos goûts ^^) !
Incroyable diversité de la musique japonaise
Pour la génération de « Récré A2 » ou du « Club Dorothée », fredonner un air de génériques de dessins animés japonais, voire écraser une larme teintée de nostalgie en écoutant « Capitaine Flam » n’a rien de surprenant.
Pourtant, les versions françaises (dont Bernard Minet s’était fait une spécialité) font souvent pâle figure face aux titres originaux.
Je ne vais pas m’en cacher, je suis avant tout un grand passionné de cinéma et de la culture du Pays du Soleil Levant.
Et je ne peux que me réjouir du succès des films de Miyazaki qui ont fait connaître les sublimes albums de Joe Hisaichi (pour les films « Mononoke Hime », « Sen to Chihiro no kamikakushi », « Gake no ue no Ponyo » entres autres – oui j’ai préféré laisser les titres originaux, mais je pense qu’il sera très facile de les identifier sans pour autant parler japonais) .
Trois autres auteurs-compositeurs nippons ont pu être également découverts : Ryūichi Sakamoto (connu pour son célèbre « Merry Christmas Mr Lawrence »), Geinoh Yamashirogumi (avec la musique – à couper le souffle – du film « Akira ») et Kenji Kawai (à qui l’on doit les prodigieuses B.O des deux « Ghost in the Shell » notamment).
Pour ce qui est de la diversité, il suffit de puiser dans la multitude de titres “J-Pop” – qu’on retrouve souvent aux génériques de séries télévisées.
Je pense à des sonorités rock (Stereopony, High and Mighty Color, Asian Kung-Fu Generation, etc.), rap (Nobodyknows), ballades (Ikimono-gakari, etc.), bref tout ce qu’on peut imaginer. Je vous ai préparé une playlist à découvrir ci-dessous. Pour les connaisseurs, je ne peux évidemment pas parler de tout, donc veuillez me pardonner pour les “grands” oublis 😉
Pour conclure, je tiens juste à rappeler que je n’ai rien contre la musique folklorique. C’est même tout bonnement le contraire.
Mais j’aime m’imprégner de la musique actuelle d’un pays que je vais ou j’ai visité. Essayer de comprendre la culture locale d’aujourd’hui.
Si vous avez des suggestions de titres, n’hésitez pas à les proposer dans vos commentaires ou par messagerie 😉